Nous sommes à Agen, dans mon train qui me ramène de l'Opéra de Nice, en janvier 2024 en plein mouvement de contestation des agriculteurs. Le train est arrêté. L'annonce nous indique que la voix est bloqué par un mouvement de contestation. Le retard annoncé est de 270 min. Le soleil se couche. L'avantage d'être en gare c'est que nous pouvons sortir pour récupérer les boîtes repas distribuées par la sûreté ferroviaire.
Je discute avec les agents, les agriculteurs ont bloqué un passage à niveau à 6km de là. Vu le temps qu'il nous reste, je demande le point précis où à lieu l'incident. Il faut maintenant nuit, je déplie mon Brompton et fil dans la nuit agenaise.
J'arrive sur le chantier, les agents d'astreinte estiment qu'il y a 20 tonnes de déchets posés sur les voies. Mickaël, l'agent qui suit l'avancée du chantier me confie qu'il est surtout triste de la situation. Il a le sentiment d'être témoin de la misère et des fractures de la société. La journée à été tendue à Agen. Les agriculteurs ont détruit un supermarché. Verts de rage.