De la fragile Petite Sirène d’Andersen à la romantique Rusalka de Dvořák, des fantaisies nautiques hollywoodiennes d’Esther Williams au monde cruel de la natation synchronisée d’aujourd’hui, il n’a jamais semblé facile, pour une jeune fille, de construire sa féminité sans douleur aux abords des bassins de nage. Et, dans l’opéra de Dvořák comme dans les vestiaires de nos piscines modernes, on peut véritablement parler d’une injonction à la féminité, tant la pression exercée sur les adolescentes, au XIXe siècle comme de nos jours, y reste constante, archétypale, et cruelle. En situant cette nouvelle production de Rusalka dans l’univers de la natation synchronisée, notre mise en scène retrace la difficile naissance de la féminité d’une jeune fille fragile, perçue sous son jour le plus émouvant, mais aussi le plus cruel.

SE BALADER

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