© Ivan Mathie / saif images

On a peur. J’ai peur. Faut-il vraiment quitter Instagram et Meta ? Au-délà du débat sur les prises de positions de Zucky. J’ai surtout le sentiment qu’instagram et la photographie sont antinomiques. 
1/ PHOTOGRAPHIER : RENDRE LES RÉCITS ÉTERNELS
Photographier c’est collecter et figer une image et un récit. Lorsque je publie sur Instagram, je noie non pas seulement mon travail, mais les gens, les récits que j’ai pris en photo. La photographie fait la part belle aux rencontres et dans la continuité de vouloir ancrer mon travail dans la vie hors des écrans, j’aspire à permettre au peu de gens qui suivent mon travail de le faire dans la temporalité qu’iels souhaitent.
2/ ÊTRE DANS LE RÉÉL POUR PROGRESSER
Arrêter de publier sur Instagram, c’est faire le choix de publier moins, de pousser mon niveau d’exigence plus loin, d’obtenir un récit plus clair, plus concis, plus fidèle. C’est aussi permettre de regarder mes images hors des écrans de smartphone et de fait leur permettre de vivre plus longuement. 
3/ MAÎTRISER LA MISE EN RÉCIT

Quitter Instagram c’est la possibilité pour moi de me libérer d’une forme d’aliénation. Être présent sur un réseau social, ça a été souvent pour moi un exercice de funambule. Entre publier pour exister et exister pour publier. Je me suis retrouvé à faire des choix iconographiques de compromis, toujours balancé entre le format carré, puis vertical, puis la vidéo. Je ne me sens plus maître de ce que je poste tant je me sens dépendant et sous pression quand il s’agit de publier quelque chose. 
4/ GARDER UN VRAI CONTACT
Le contact sur les réseaux sociaux est pour moi souvent passif. Je scrolle, je déroule les stories et je me contente de regarder. Je garde moins le contact. Pour partager mon travail je me contente de mon site internet et de mettre en place une newsletter qui permet de partager plus qualitativement. Pour la suite venez, on sort de là et on se parle en vrai. 

SE BALADER

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